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IL PARAIT QUE LA TAILLE NE COMPTE PAS... ou presque

  • Kanel DUPLESSIS
  • 27 nov. 2010
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 févr. 2019


Les critères de satisfaction humaine sont très versatiles, mais quand il s’agit de lolo(s), presque tout le monde a l’air d’accord.

J’ai vu dans sur un panneau publicitaire : Elodie, 95D, Sans complexe. L’Elodie en question a un p’tit air de vainqueur genre : "Viens toucher pour voir si ce sont bien des vrais !"

Premier réflexe dégoutée de femme pour qui 95D ne pourra jamais correspondre qu’à une indication de terminal d’aéroport : «Pfffff!! Quelle crâneuse!»


Ouais, va choper des complexes quand t’as jamais dépassé le bonnet A sauf en trichant en rembourrage divers genre papier toilette, coton ou France Antilles !!!

Y’a pas à dire : Mère Nature est parfois carrément chiche…

            Encore passé l’école primaire, ces histoires de nichons ne sont que pures futilités, toutes les filles étant toutes sur la ligne de départ attendant le starter.

            Cependant, dans tes années collège,  il y a certaines choses que tu attends avec grande impatience pour dire : Ouais, c’est bon, je suis une vraie femme :

-        De dépasser 1m45

-        D’avoir des poils pubiens et aux aisselles

-        D’avoir tes règles

-        D’avoir les seins qui poussent.

Les années passent, et finalement, tu te retrouves bien velue, tu dépasses aisément le mètre 60, tes règles arrivent… et… et…ben c’est tout.

            Tu vois tes amies discuter lingerie, balconnet, corbeille, et push up à base de « Oh ! Maintenant, je dois porter du bonnet C !! » alors que ta brassière 12ans réussit toujours à rentrer sur toi sans que tu te sentes oppressée le moins du monde.

            Alors c’est encore une autre paire de manches quand on se met à discuter fruits et légumes. Petit tour de table: Bla-bla, mes seins sont des pommes, bla-bla, mes seins sont des poires, bla bla, moi c’est plutôt des pamplemousses hi ! hi !hi !

« Alors Carambole, et toi, c’est quoi ? »

Et la, c’est THE grand moment de solitude en répondant :« Euuh… moi c’est plutôt le raisin…sec »

            Alors au choix, tu as soit les regards moqueurs des filles pamplemousse ou encore peinés genre « ma pauvre, t’as vraiment pas de chance ! »

            C’est encore toute une galère pour trouver des vêtements potables qui mettraient en valeur notre superbe décolleté inexistant. De toutes les manières, nos tshirts ne nous servent certainement pas à faire des concours de t-shirts mouillés!

            En guise de survie vestimentaire, les seules bouées de sauvetage (et c’est le cas de le dire !) qu’on a trouvés sont les rembourrages du Wonderbra qui donnent un semblant de viabilité à tous nos bustiers….

            Pour couronner le tout, il suffit juste que les jeunes cons s’y mettent façon « concours de gonflage de pectos » où ils te battent tous à plate couture pour que vraiment, tu te sentes complètement hors norme.

            Passé 25 ans, tu finis enfin par comprendre que ce que Mère Nature ne t’a pas donné, seul le chirurgien pourra te le donner. Mais vu que tu as à peine de quoi te payer ton loyer et tes factures, c’est pas une nouvelle paire de tétés en plastique à renouveler tous les 10 ans que tu pourras t’offrir.

            Tu as bien essayé de négocier auprès de la Soguafi, mais après réflexion, vu qu’ils ne pourraient pas revendre facilement les mamelles artificielles à l’unité aux enchères, ils t’ont refusé le crédit.

            Alors bien résignée, tu décides d’assumer pleinement ce que de toute façon, tu ne peux pas changer. Tu finis par y trouver quand même des avantages, comme le fait de pouvoir faire un footing sans que ça tourne à la séance d’auto-torture par matraquage mammaire intensif ou comme pouvoir dormir sur le ventre sans avoir la sensation d’avoir vraiment mal placé ton oreiller.

            N’empêche, même assumant parfaitement tes œufs au plat, il y aura toujours un connard oups ! un individu pour te sortir des réflexions qui te feront le plus grand bien. Genre : « T’as de la chance, toi, On ne te regarde que dans les yeux !» ou un friqué « Allez, je ne peux pas te laisser comme ça : je te paye la chirurgie ! ».

            Bien sûr, nous n’abuserons pas trop du Wonderbra sous peine de voir l’énorme déception dans les yeux de Carambar lors du « Grand déballage » façon petit garçon qui rêvait de trouver dans son joli cadeau bien emballé pour noël son Action Man et qui se retrouve juste avec le maçon de Légo. Et c’est le drame quand il mettra un terme définitif à tous ses rêves de branlette espagnole… Pauvre Carambar !

Mais soyons équitables ! les histoires de taille ne sont pas que la panacée des femmes. Les hommes aussi ont leur petit cadeau plus ou moins bâti avec lequel ils doivent bien composer.

            Et oui, lors du grand déballage, il n’y a pas que Carambar qui risque d’être déçu. Madâme aussi risque bien aussi d’avoir de grandes surprises à la hauteur de tout ce qu’elle s’était imaginé.

            Bon, d’accord, nous les femmes, on peut toujours essayer de jouer aux devinettes avec les indices que monsieur laisse derrière lui. Il y a pas mal d’endroits stratégiques pour évaluer le capital  sans avoir forcément à y mettre les mains ou toute autre partie du corps compromettante :

-        la plage, très intéressante pour un premier aperçu mais assez décevante car nous savons tous que le froid rétrécit certaines choses….

-        En soirée, mais il y a toujours l’arnaque du portable dans la poche…

            Par bonheur pour ces messieurs, certains mais pas tous ont la possibilité d’être très surprenants par leur faculté d’élongation et d’augmentation de diamètre.  Cela en sauve beaucoup du « Ha, ouais… bon, d’accord » de Madame faussement satisfaite cachant sa déception du « Grand déballage », à deux doigts de dire : « Allez, économise tes efforts, rhabille toi! »

Ce qui est plus ennuyeux pour ces messieurs, c’est qu’il y a plusieurs inconnues à cette équation : la grosseur et la longueur. Chacun des messieurs pouvant bénéficier de l’un, de l’autre, de l’un et de l’autre pour les plus chanceux, mais également de ni l’un ni l’autre pour les moins biens lotis par Mère Nature.

            Mais bon, normalement, toutes ces considérations (méta)physiques sont (censées) être négligeables quand l’amour s’en mêle….  

Normalement… :-)

Mais bon, comme on dit : « Il parait que la longueur ne compte pas »…. Ou presque ! :-)

K.D.



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© Mots doux et perles épicées by K. DUPLESSIS

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