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SPECIAL NANAS ! Article interdit aux hommes (sauf à ceux qui veulent se cultiver !)

  • Kanel DUPLESSIS
  • 4 févr. 2009
  • 5 min de lecture




Pour nous les filles, entre nos règles et nous, c’est une merveilleuse histoire d’amour ! (Et pour une fois que quelqu’un raconte une histoire de cul sans que se soit classé illico en -18 dans la case vicelard, ça mérite le détour !)


Habituellement, les petits noms doux, on les attribue volontiers aux choses qu’on aime bien.

Entre « Doucelette », notre chaton adoré, « Tigresse », notre voiture adorée ou « Poussin », notre mec adoré, on a quasiment rebaptisé toutes les choses qui nous tenaient à cœur. Nos règles, nos meilleures copines mensuelles,n'y ont pas échappé. Il faut dire qu'elles au moins sont toujours fidèles au rendez-vous et ne nous laisseront jamais tomber même dans les moments les plus difficiles!

A part quelques puristes coincées du vocabulaire comme du cul qui diront précieusement à leur tendre compagnon :  «  Charles-François-Edouard II, je vous avise que mes menstruations sont advenues… », nous autres femmes du peuple, on y mettra plus de poésie et d’ingéniosité:

- Voici mes ragnagnas/ mes précieuses…

- La Mer rouge est en crue !!!

- Les Anglais ont débarqué !!

- Je suis indisposée, petite formule délicate et courante pour faire passer l’idée générale qu’il y a quelque chose de mystérieux qui empêche nos grandes dispositions naturelles.

Quelques une d’entre nous, extrêmement timides, restent complètement incapables de mettre des mots sur leurs maux. S’imaginant dans un Pictionnary géant, elles se donnent beaucoup de mal en gesticulations et onomatopées diverses pour faire comprendre à leur entourage ce qui est en train de se passer…. Et oui, on fait encore comme on peut !


Mais, en fait !! Que se passe t-il vraiment ? Plein de choses compliquées, mais on s’en fiche un peu maintenant qu’on a quitté les bancs du cours de bio de notre prof bigleux qui adorait nous parler de la reproduction sexuée des sauterelles pendant que nous gloussions nerveusement, les mains cachant nos appareils dentaires dès qu’il prononçait le mot « sexuée ».

Mais qu’importe. Pour nos chers et tendres compagnons, le mot « règles » rime avec plein de choses en fonction de leur culot et de leur bonne éducation:


Pour les puristes et nos grands costauds qui tournent de l’œil à la première goutte de sang aperçue, règles rime avec «abstinence » et « pénitence ».  


Pour les « G.A » : Grands Aventuriers, genre « Même pas peur ! » ou les Grands Affamés genre : « Je peux pas attendre » : règles rime davantage avec « Toboggan méga glissant » , ce qui change de la sécheresse des grands jours ambiance « J’ai mal à la tête » !


Enfin, c’est un bon indicateur pour s’assurer que nous ne sommes pas enceintes. Quoi que….


Quand nous sommes jeunes, nos premières règles sont souvent un grand mystère et c’est avec une joie non dissimulée que l’on découvre le grand business des serviettes périodiques et tampons en tout genres que nous alimenterons avec ferveur jusqu’à notre ménopause.


Si vraiment on veut adhérer au mouvement « Kont’ Pwofitation » et que nous voulons consommer local, on peut toujours s’arranger avec le France Antilles entre la page « Tiercé » et la « Rubrique nécrologique ». Mais pour les jours de grande crue, Papi Gérard dit « Fouyapen » et Mamie Roberte dite « Piman cho » fraichement décédés-paix-à-leurs-âmes ne seront certainement pas suffisants et la Une devra aussi se mettre à contribution pour sauver notre petit slip et notre jean slim de la bavure qui fera honte à notre Mi-taw-mi-tan-mwen langoureux.


Pour nos chers messieurs (on les aime ceux la !) obligés de faire les courses pour nous leurs dames ou pour leur jeune fille en fleur, la simple précision « serviette » ou « tampons » les mettra dans une réflexion extrêmement profonde.

Quand enfin ils comprendront qu’il ne s’agit ni de serviette de plage ni de tampons encreurs (= 25minutes), ils s’emmêleront complètement les pédales dans les diverses options possibles (=1h45) :

-        Avec ailettes ou sans ailettes ?

-        Normal ? normal plus ? Nuit ? Léger ? Maxi ? Ultra , pas ultra ?

-        Avec système révolutionnaire « Absorb’ méga plus » ?

-        Avec forme arrondie, en sablier, incurvée, droite ?

-        Avec parfum « Fraise des bois » ou « Gazon fraichement coupé » ?

-        Avec lingette ou sans lingette ?

-        Avec applicateur ? Sans applicateur ?

-        Avec applicateur en plastique ou en carton ?

-        Pour slip, tanga, brésilien, boxer ?

-        Par paquet de 15, de 40 ?????

Finalement, ils finissent par nous ramener le Teena « Spécial Incontinence urinaire sévère » avec culotte gainante intégrée bien épais genre couche culotte pour adulte, en nous précisant que la prochaine fois, on se démerdera bien toute seule pour acheter nos satanés trucs de filles.


Pour beaucoup d’entre nous, avoir ses règles rime avec torture mensuelle. Quelques jours avant, on double déjà de volume façon « Vahiné c’est gonflé »: les jambes deviennent des poteaux, le ventre qui enfle malgré les abdos qu'on s'enfile désespérément… Quand ta propre balance t’abandonne en refusant de te donner ton poids sous prétexte qu’il faut monter un après l'autre, là, c’est sûr : c’est la bonne période. Alors bienvenue au dos, reins, pieds, boyaux, tête, seins, estomac qui font mal. On est alors parfaitement ravies de se tortiller dans tous les sens en maudissant notre merveilleuse féminité qui est en train de grandement s’exprimer. Et la, comme dirait un ami qui se reconnaitra à coup sur, nous sommes stupéfaites de voir que nous les femmes sommes le seule genre animal à se vider tous les mois de son sang sans jamais, jamais en crever. Un peu à la Highlander, quoi ! ;-)


Comme un cadeau pareil n’arrive jamais seul, on y rajoute volontiers le caractère de merde (oui, oui, j’ai bien dit caractère de merde !)  qui va bien avec.

D’ailleurs, c’est la meilleure période pour envoyer bouler Carambar et lui en balancer quelques unes en ayant un merveilleux alibi : « Pardon Chéri d’avoir dit que ta mère est une emmerdeuse finie au repas de famille, mais j’ai mes règles, tu me comprends…. »


Parfois, on est très ennuyée du jour de leur arrivée qui correspond, bien sûr, exactement au jour où Carambar et nous allons concrétiser la petite affaire. Et à d’autres moments, on est particulièrement heureuse de les voir arriver. – Surtout quand on n’a certainement pas envie d’avoir de mioches là, maintenant, tout de suite ! – et que Carambar nous dit après 2 semaines de lune de miel torride : « POISSON D’AVRIL, je n’avais pas fait de vasectomie !!! »

Verte d’inquiétude, tu te mets à compter les jours, les heures et les minutes et à regarder toutes les 4 secondes dans le fond du slip s’il n’y a pas une ô bénie tache de sang.

Peine perdue, tu te retrouves bien coincée dans le fabuleux monde de la grossesse sans une goutte de sang, sans une douleur au ventre, sans rien, rien, rien !! C’est tout bonnement extraordinaire…. Jusqu’à ce que tu arrives au moment de l’accouchement où tu payes Comptant cash money millionnaire chacun des 9 mois de sang et de souffrance que tu t’étais gardé à crédit sous le coude.

Et là, tu regardes la superbe petite fille que tu viens de mettre au monde, portrait craché de son père et de sa vasectomie fantôme et tu lui dis : « Bienvenue dans le merveilleux monde des femmes, ma petite Vania !! »

 D.K.

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© Mots doux et perles épicées by K. DUPLESSIS

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